Durant ma randonnée dans le parc national de la Jacques-Cartier aujourd’hui, j’ai rencontré des Français, une Polonaise et sept étudiants de Singapour. Ils font partie d’un échange avec le Canada et étudient actuellement dans une université ontarienne. Ils profitent de leur semaine de lecture pour faire un petit voyage au Québec.
On ne peut mieux demander comme journée pour faire la longue excursion qu’ils ont prévue. Il faisait -13 C tôt ce matin, mais une nouvelle masse d’air a fait son entrée au Québec et au moment de faire ces photos, nous avions déjà atteint +1C avec un beau soleil et une quasi-absence de vent. J’estime cependant qu’ils devront mettre les bouchées doubles pour terminer leur excursion avant la fermeture du parc pour la soirée.
Des décorations en forme d’oiseaux sont collées sur les fenêtres du centre de découverte et de services au KM 10. J’ai tenté une photo à partir de l’intérieur du bâtiment, en incluant la forêt en arrière-plan.
Bonhomme Carnaval se promène régulièrement sur la terrasse Dufferin dans le Vieux-Québec pour saluer les passants et il ne manque jamais d’attirer de nombreux curieux qui s’empressent de lui faire l’accolade. Plus loin sur la terrasse se trouve la fameuse glissoire tellement populaire auprès des touristes. On doit faire la queue longuement avant de pouvoir obtenir sa place sur une traîne sauvage.
La photo ci-dessus montre la glissoire de la terrasse Dufferin en début de soirée. J’ai utilisé un trépied pour pouvoir conserver l’ISO à 200 et obtenir ainsi une image plus nette.
Le plaisir se lit dans les yeux des enfants et des adultes lorsque la pleine vitesse est atteinte. Pour la photo ci-dessus, le focus a été pris sur un point précis de la glissoire avant que les festivaliers ne soient visibles dans l’objectif de l’appareil-photo. Lorsque les gens ont atteint l’endroit fixé à l’avance, j’ai déclenché l’obturateur. Cela facilitait la tâche de l’autofocus face à une cible se déplaçant très rapidement vers l’avant.
Cette passante affronte les grands vents près de la terrasse Dufferin à Québec. Derrière elle, on annonce le Carnaval de Québec qui a lieu entre le 25 janvier et le 11 février 2024. La publicité invite les gens à sortir au grand air en utilisant une expression locale : « Déguédine pis sors », ce qui signifie à peu près « Cesse de tergiverser et va jouer dehors ! ».
En route vers Matane, un arrêt s’impose par le Parc national du Bic. La morphologie unique de la région attire immédiatement l’attention. On photographie cette scène à partir du promontoire installé à l’entrée du parc. Début septembre, les feuillus prennent un ton orangé. Ces couleurs offrent un contraste intéressant avec l’arrière-plan bleuté.
Un escalier en bois récemment aménagé le long de la plage de Matane n’a pu résister aux assauts des tempêtes. La même chose s’était produite à Percéil y a plusieurs années, alors que le mouvement des glaces avait détruit en peu de temps une superbe promenade érigée pour les touristes.
On doit repenser les constructions en bord de mer en fonction des changements climatiques.
Une quarantaine d’oiseaux se déplacent ensemble à la recherche de nourriture sur cette plage de Matane. J’ai capturé la scène avec un zoom Canon EF 11-24mm f/4 USM. Lorsqu’ils sont immobiles, ces volatiles se confondent parfaitement avec les roches des environs, comme le témoigne la photo ci-dessous. On n’en dénombre pas moins de trente-quatre au sol.
Un dernier cliché montre les rejets du fleuve sur le rivage à chaque marée. J’imagine que quelqu’un pourrait utiliser ces produits de la mer en les transformant en quelque chose de commercialisable. Des Bretons le font déjà avec succès à Ouessanten France pour certaines sortes d’algues.
De passage à L’Islet, un arrêt s’impose au Musée maritime du Québec. Ci-dessus, on aperçoit le brise-glace Ernest Lapointe, chargé de dégager le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Trois-Rivières pendant 37 ans.
Sur le terrain se trouve également le fameux HMCS Bras d’Or. Cet hydroptère fut créé au Canada lors de la guerre froide pour surveiller les eaux canadiennes contre l’intrusion possible de sous-marins soviétiques. Comme on le mentionne dans ce bateau-musée, « il était obligatoire de posséder un double brevet de pilote d’avion et de navigation pour conduire cet engin doté d’ailes autoportantes ».
Un peu plus à l’est, on arrive à Pointe-au-Père, dans la région de Rimouski. Là se trouve le seul sous-marin musée au Canada. Le public peut visiter l’intérieur du HMCS Onondaga, utilisé jusqu’en 2000. Le voyageur traverse 17 stations pour apprendre la vie à bord d’un submersible.
Le mécanicien travaillait pendant des périodes de deux mois consécutifs à la surveillance des moteurs, dans cet endroit bruyant et empestant le gasoil. Un espion allemand débarqué par un sous-marin de nuit en Gaspésie avait été repéré dans un autobus parce qu’il sentait fortement le diesel.
Ci-dessus, un cliché d’une des salles du Musée de l’Empress of Ireland. Son naufrage dans le fleuve Saint-Laurent fut le deuxième plus coûteux en vies humaines après le Titanic. Parmi tous les objets remontés de l’épave se trouve ce squelette en porcelaine qu’un des passagers avait dans sa cabine.
En novembre, dans le centre-ville de Québec, le vert prédomine encore sur les terrains des propriétés, même si les arbres ont perdu leurs feuilles. Mais une courte excursion de vingt minutes vers le nord dans le parc national de la Jacques-Cartier permet de constater l’arrivée de l’hiver.
Une quinzaine de centimètres de neige recouvrent déjà le sol et, passé le kilomètre 10 dans le parc, la route devient inaccessible aux voitures. Au kiosque principal se trouve un grand stationnement pour tous ceux qui désirent continuer à pied dans les sentiers environnants. On en revient plus détendu et avec quelques photos en souvenir.
Le cliché montre une vue des terres fertiles le long du fleuve Saint-Laurent, dans la région de Kamouraska. Un observatoire public permet aux visiteurs d’admirer le panorama.
En soirée, à Rivière-du-Loup, ces deux kayakistes profitent d’un fleuve Saint-Laurent tranquille pour s’adonner à leur sport favori.
Ce cliché HDR d’une unité de l’Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup compte sept photos superposées, pour une somme totale de 354 mégaoctets de données. Cela permet d’obtenir un ciel correctement exposé et de faire en sorte que les chambres au premier plan ne soient pas complètement obscurcies.
Près du traversier Rivière-du-Loup — Saint-Siméon, les rochers prennent ici et là une couleur orangée. Cela offre un beau contraste lorsque le ciel bleu apparaît.
Le voyage s’effectue vers Saint-Siméon sur un fleuve docile. Un zoom grand-angle Canon EF 11-24mm F/4 USMautorise la capture de la scène sans déformation exagérée.
Ci-dessus, on voit l’Île-aux-Lièvres à partir du traversier. Les multiples couches nuageuses créent des effets de stries sur le fleuve Saint-Laurent.
Voici un cliché d’un des corridors de l’Auberge Châtelaine, à La Malbaie. On s’y arrête entre autres pour l’excellent déjeuner inclus offert au lendemain d’une bonne nuit de repos. Ici, pas de gros bacon et de patates graisseuses : seulement du « fait maison », autant pour le pain que les confitures.
Le navire de croisière Norwegian Joy, qui jauge près de 168 000 tonnes, fait partie des plus gros vaisseaux qui accostent dans le Vieux-Québecen automne.
Il peut accueillir 3852 passagers et, pour le service à bord, on compte 1851 membres d’équipage, soit presque un employé pour deux vacanciers. Sa construction date de 2017. Malgré son jeune âge, il a bénéficié de rénovations en 2020.
Dans la photo ci-dessus, vous observez en haut à gauche un tube transparent surélevé au-dessus du pont supérieur. Au moyen d’un grossissement de la photo, on s’aperçoit que des personnes glissent à grande vitesse, la tête en bas, à l’intérieur de cette glissade d’eau. Le cliché ci-dessous vous aidera à mieux voir le type en maillot de bain rouge et bleu qui passe à vive allure. On doit régler la vitesse d’obturation de l’appareil-photo à 1/2000 pour éviter un flou de bougé.
Cette journée-là, je n’emportais qu’un zoom Canon EF 11-24 mm f/4 USM. J’ai dû recadrer quelque peu pour grossir la photo, mais on aperçoit tout de même assez bien la scène. Une partie du tube donne au sportif l’impression qu’il plonge soudainement vers le sol, car l’installation dépasse des côtés du navire.
Pendant que les gens s’amusent sur le pont supérieur, toute une équipe s’affaire à ravitailler le navire et assurer sa sécurité. On peut même observer, dans la photo ci-dessus, un chien qui fait le tour des palettes avec son maître pour détecter les possibles produits dangereux ou illicites.
Voici une dernière photo du Norwegian Joy prise de l’intérieur d’une passerelle en cèdre récemment construite près du quai 22 du port de Québec. Le soleil qui filtre à travers les barreaux offre un beau jeu de lumière, le tout capté par un zoom Canon EF 11-24 mm f/4 USM réglé sur 11 mm. On améliore encore l’effet en utilisant le mode pseudo HDR offert par les logiciels de traitement numérique.
Dimanche 24 septembre 2023, la compagnie Quatre Natures organisait un cours certifié de kayak de mer niveau 1 sur le fleuve Saint-Laurent, à partir de l’île d’Orléans. L’inscription se faisant longtemps d’avance, on devait avoir un peu de chance lors de l’activité, car elle aurait lieu autant par beau temps que par météo pourrie.
Je tente donc ma chance. Heureusement, une journée incroyable attend les six étudiants en cette fin de septembre : plein soleil et une vingtaine de degrés Celsius. Comment doit-on se vêtir pour les circonstances ? On sait que la température du corps humain est de 37 degrés Celsius. Le kayakiste additionne la température de l’eau et celle de l’air et compare le total à la température du corps humain. Le fleuve étant cette journée-là à 18 degrés et l’air autour de 20 degrés, cela donne un total de 38. Ce chiffre étant légèrement supérieur à la température normale du corps, on peut porter des vêtements usuels pour les activités dans l’eau, et non pas une combinaison isothermique.
L’avant-midi sert à couvrir la théorie. Personne ne met un pied dans l’eau. L’instructeur discute de ce que le kayakiste doit obligatoirement avoir à bord, de la qualité relative des différents équipements, de la préparation, des communications et fréquences radio, de la sécurité et de la prévention de l’hypothermie, etc.
Après le dîner, on place d’abord les kayaks sur le gazon puis on apprend le vocabulaire relié à chaque partie du kayak. Par la suite, l’étudiant s’installe dans l’embarcation et se familiarise avec les ajustements des cale-pieds du kayak, la façon de tenir la pagaie, l’installation de la jupette, etc. On apporte ensuite les embarcations sur la rive et la pratique du kayaking débute.
Tout d’abord, on apprend les manœuvres de base. Comment embarquer et débarquer, la trajectoire que la pagaie doit suivre dans l’eau selon que l’on veut avancer, reculer, tourner. On discute de la position correcte du corps, des bras et des poignets sur la pagaie et de l’importance de la rotation du bassin pour forcer adéquatement. On réalise rapidement l’influence des vents de côté sur le kayak, spécialement lorsqu’il n’a pas de dérive ou de gouvernail.
On considère le fleuve comme étant de niveau 2 pour la pratique du kayak. Le courant est important et on compose avec des marées de trois mètres. Le vent autour de l’île est également plus fort qu’à Québec. Le pratiquant de niveau 1 est invité à se trouver des endroits de niveau 1 pour prendre de l’expérience et de ne jamais partir seul à cette étape de son apprentissage.
Pendant les exercices, on aperçoit au large les navires porte-conteneurs et les différents bateaux de plaisance. Les plus gros bâtiments génèrent des vagues qui prennent entre cinq et dix minutes avant d’atteindre la rive. Lorsque celles-ci approchent, l’instructeur avertit les kayakistes novices de se tourner face à l’onde, de façon à limiter les effets sur l’embarcation.
Puis viennent les manœuvres d’urgence : quelle est la procédure pour sortir d’un kayak qui vient de chavirer ? Comment aider quelqu’un qui a chaviré ?
Je n’ai pas eu le temps de me rendre à cette étape du cours. J’ai chaviré avant. Je ne me rappelle pas comment j’ai fait pour m’extirper du kayak et revenir à la surface, mais on ne parle pas ici d’une méthode approuvée. Le cerveau détecte immédiatement le danger et s’organise pour que le corps sorte du kayak et que la tête ne reste pas trop longtemps sous l’eau.
Dans les minutes qui suivent, l’instructeur nous enseigne comment s’effectue la sortie classique d’un kayak chaviré. Nous travaillons par groupes de deux. Au niveau 1, il n’est pas encore question d’utiliser la pagaie pour forcer la rotation du kayak.
Pour obtenir la certification KDM 1, tous doivent se pencher de côté pour que le kayak se renverse. Une fois submergé, l’étudiant se penche vers l’avant, décroche la jupette attachée au kayak, tape lentement trois fois sur la coque du kayak pour signaler qu’il est en contrôle de ce qu’il fait. On veut éviter les réactions imprévisibles. Il se pousse ensuite hors du kayak en plaçant ses mains à la hauteur des hanches sur lahiloire. Dès sa sortie de l’eau, il doit absolument se tenir le long de son kayak, grâce à la ligne de vie. Le tout ne prend que quelques secondes. Ici et là, on entend un peu tousser à la sortie de l’eau, mais sans plus. Une bonne gorgée de fleuve Saint-Laurent renforce le système immunitaire.
Vient ensuite la récupération de la personne dans l’eau. Comme nous travaillons en équipe, le ou la kayakiste en difficulté s’accroche au-devant de notre kayak et demeure là, le temps que l’on rattrape son kayak, le monte sur notre embarcation, le vide de son eau, le retourne et le positionne correctement.
La personne accrochée au kayak lâche ensuite sa prise, et selon la méthode enseignée, grimpe à nouveau dans son embarcation pendant qu’on la tient solidement. L’important ici est de conserver son centre de gravité le plus bas possible. Si la personne ne se presse pas et procède par étapes, l’opération est un succès à tous les coups.
Quelques autres exercices suivent et le retour s’effectue vers la plage de l’île d’Orléans quelques heures plus tard. Une fois tous les participants séchés et rhabillés chaudement, le cours se termine par quelques notions de météo, dont la nécessité de consulter les prévisions et les radars météorologiques ainsi que de revenir rapidement au bord lorsqu’il y a présence de cellules orageuses.
On survole également le calcul de la marée (règle des 12) et la façon d’attacher un kayak sur un toit d’auto. Combien de points de fixations ? Quels sont les équipements disponibles pour faciliter la tâche ? Où doit-on passer les harnais pour éviter de briser le kayak ? Etc.
La remise du certificat KDM 1 se fait environ huit à neuf heures après le début du cours, selon l’évaluation de l’instructeur. J’ai noté que lors du retour à la maison, dans la chaleur de la voiture, je n’avais vraiment pas envie de me presser sur la route. Mais on revient vite à la réalité quand on voit la vitesse à laquelle les autos arrivent derrière soi.
Bref, une journée bien remplie dont on se souvient!
Le soleil couchant frappe le côté de ces bâtiments de Québec, créant deux aires à la luminosité très distinctes. De tels extrêmes posent des difficultés à l’appareil-photo. En utilisant un fichier Raw plutôt que JPEG, la correction des zones les plus ombragées et les plus claires s’en trouve facilitée.
À l’été 2023, une touriste sud-coréenne prend une petite pause dans le Vieux-Québec après une journée de marche bien remplie à l’intérieur des remparts de la vieille ville.