Photographie de rue

Performance acrobatique à Québec.

Une acrobate de Québec.
Une acrobate de Québec.

La composition assez étrange de la photo ci-dessus n’a été possible que parce que la jeune femme était suspendue en l’air par une corde entourant son bassin. L’interaction entre les deux personnes se fait verticalement : la jeune femme observe l’homme qui ignore sa présence.

Ci-dessous, une jeune femme se tient en équilibre parfait sur une main. Les deux photos ont été prises lors du RDV Québec 2017, alors qu’une foule immense visitait la basse-ville de Québec au moment de la visite des grands voiliers.

Performance acrobatique à Québec.
Performance acrobatique à Québec.

Photographie de rue et vélo.

Photographie de rue et vélo.
Photographie de rue et vélo.

Le détenteur du vélo sera heureux d’apprendre que la chambre à air est encore en bon état, car il est évident dans cette photo qu’elle retient l’air. Pour que le vélo soit remis en état, il ne s’agira donc que de changer les deux roues, le cadre du vélo, la chaîne, le siège et les deux ailes.

Où sont passés les gens?

Il n'y a rien comme une croisière pour socialiser...
Il n’y a rien comme une croisière pour socialiser…

On lui avait dit qu’une croisière est l’endroit parfait pour rencontrer des gens…

L’entrée idéale pour des élèves d’une école de Québec.

École St-Louis-de-Gonzague dans la ville de Québec
École St-Louis-de-Gonzague dans la ville de Québec

En recadrant de façon très serrée une photo de l’entrée l’école St-Louis-de-Gonzague, dans la ville de Québec , il est possible de transformer l’accès des élèves à l’école.

Les étudiants sont alors invités à quitter l’école dès qu’ils ont le pied sur les premières marches de l’entrée. À une époque où l’école alternative et le virage environnemental sont à la mode, voici une occasion rêvée pour les étudiants!

L’enfant avec un visage d’homme

Au Canada, on ne photographie pas une personne qui tient le rôle principal dans une photo à moins d’obtenir sa permission expresse. Cela vaut d’autant plus pour un enfant, où la permission des parents est requise. Sauf si, comme c’est le cas ici, il semble bien qu’il s’agisse d’un enfant mais avec le visage d’une autre personne que lui-même.

L’enfant est assis sur la base de la statue de Champlain, sur la terrasse Dufferin dans le Vieux-Québec. J’ai de la difficulté à comprendre sa physionomie, car son visage est au mauvais endroit sur le corps.

L'enfant avec un visage d'homme. Terrasse Dufferin, Québec.
L’enfant avec un visage d’homme. Terrasse Dufferin, Québec.

Je le prends rapidement en photo et j’agrandi cette dernière dans l’appareil-photo pour tenter de comprendre ce que je vois. Je réalise que l’enfant tient une image d’un homme adulte directement devant son visage.

L'enfant avec un visage d'homme (photo agrandie)
L’enfant avec un visage d’homme (photo agrandie)

Il y a un groupe d’adultes qui discutent non loin de là. Un des hommes appelle l’enfant qui descend rapidement de la statue. On m’explique que la photo que tient l’enfant représente le sensei d’un groupe de karatékas venus de Colombie-Britannique pour une compétition nationale de karaté de style Shotokan se tenant à l’Université Laval à Québec. Le mystère est résolu!!

Vous pouvez stationner,  mais vous ne pouvez pas.

Stationnement disponible mais interdit.
Stationnement disponible mais interdit.

La photographie de rue consiste également à remarquer les anomalies dans les affichages. Dans la photo ci-dessus, un établissement commercial vous offre de la place de stationnement, mais si vous utilisez le stationnement vous serez remorqué car c’est également interdit.

Sur la porte du commerce, on peut voir que plusieurs cartes de crédit sont acceptées. Donc, si on suit la même logique, vous aurez des problèmes avec les cartes affichées. Mieux vaut arriver avec Diner’s Club ou American Express. Les toilettes sont également disponibles pour ceux qui n’ont pas envie d’y aller. Le commerce en faillite est également ouvert sauf quand il est fermé.

Jeanne d’Arc et les oies blanches

Jeanne d'Arc et les oies blanches. Parc Jeanne d'Arc, ville de Québec, 2017.
Jeanne d’Arc et les oies blanches. Parc Jeanne d’Arc, ville de Québec, 2017.

Quand on veut faire de la photographie de rue, il faut continuellement se poser la question : « Qu’est-ce que je ne vois pas, mais qui est là? Qu’est-ce que je tiens pour acquis et qui mériterait une nouvelle approche? ».

Alors que je me dirigeais vers le Vieux-Québec, j’ai fait un détour par le parc Jeanne d’Arc. Ce parc est connu pour ses fleurs magnifiques et son immense statue de Jeanne d’Arc. Mais comment capturer la statue sans qu’elle soit accompagnée de fleurs?

Je regardais à droite et à gauche quand j’ai finalement levé la tête pour apercevoir, en arrière-plan, des centaines d’oies blanches volant à haute altitude, en route vers l’Arctique. Ces oies parcourent un trajet pouvant aller jusqu’à 4000 kilomètres lorsqu’elles quittent le New Jersey et la Caroline du Nord pour se diriger vers le nord du Canada.

Il fallait trouver très rapidement une façon de photographier la statue avec les oies blanches. Quelques secondes plus tard, la pointe de l’épée de Jeanne d’Arc pointait vers les oies blanches, faisant un lien entre les deux sujets.

Sur une note plus théorique, une ligne oblique abstraite traverse la photo, passant par le devant du cheval, la cavalière, la pointe de l’épée et les deux lignes successives d’oies se terminant dans le coin supérieur droit de la photo.

La photo a été prise avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR muni d’un objectif Canon EF 85mm f/1.2L II USM.

Comment se réchauffer à petit feu…

Une excellente façon de ne plus avoir froid aux pieds...et de ne plus avoir de pieds.
Une excellente façon de ne plus avoir froid aux pieds…et de ne plus avoir de pieds.

J’ai pris la photographie de rue ci-haut lors du Carnaval de Québec 2018. Une touriste avait trouvé une façon originale de se réchauffer les pieds. Avec cette méthode, il n’est jamais nécessaire de se réchauffer les pieds une deuxième fois car il n’y a plus de pieds…

Marcher sur le côté d’un mur dans le Vieux-Québec

Des jeunes défient la gravité dans le Vieux-Québec
Des jeunes défient la gravité dans le Vieux-Québec

Ces jeunes de la Ville de Québec s’exercent à marcher sur le côté d’un mur de pierre non loin de la Porte St-Louis dans le Vieux-Québec. Les efforts déployés méritaient une photo souvenir.

La photo a été prise à bonne distance, c’est-à-dire à partir d’un point situé de l’autre côté de la rue St-Louis. De cette façon, les acteurs ignoraient qu’ils étaient photographiés et la scène gardait son aspect naturel. C’est un des principes de la photographie de rue.

Derrière les gens, il est possible d’apercevoir les lumières de la Basse-Ville de Québec dans la soirée naissante.

Je n’ai pu réussir cette photo à une telle distance et avec un minimum de précision qu’en comptant sur un Canon 5DSR équipé d’un capteur plein format de 50.6 mégapixels et d’un téléobjectif Canon EF 70-200mm f/2.8L IS II USM. Autrement, les personnages auraient été à peine visibles. Un important recadrage a ensuite été requis pour rapprocher encore davantage la scène.

Du plaisir sur une plage de Parksville, en Colombie-Britannique

Des enfants s'amusent sur une plage de Parksville, en Colombie-Britannique
Des enfants s’amusent sur une plage de Parksville, en Colombie-Britannique

La scène dans la photo ci-dessus m’a immédiatement rappelé ma jeunesse. À l’époque, les jeux vidéos n’étaient pas encore inventés et nous étions très souvent dehors à imaginer sans cesse des situations dans lesquelles nous pouvions prendre des risques sans grande conséquence.

Les deux enfants dans la photo se trouvent sur une plage de Parksville, en Colombie-Britannique. Pendant combien de temps encore le garçon pourra-t’il rester les pieds au sec dans ses bottes…? Sa sœur se rend davantage compte de la situation dans laquelle il se trouve. Peut-être est-il déjà trop tard pour retourner sur la plage avant la prochaine vague…!

La scène a été captée avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR

Deux pilotes déterminés à ne pas céder

Deux avions Bombardier Q-400 de Porter sur l'aéroport de Billy Bishop de Toronto
Deux avions Bombardier Q-400 de Porter sur l’aéroport de Billy Bishop de Toronto

C’est ce qui se produit lorsqu’il n’y a qu’une voie de circulation et que des pilotes pressés sont déterminés à ne pas céder leur place…

Vous avez bien sûr réalisé immédiatement qu’il n’y a aucun conflit ici car une fraction de seconde plus tard, les deux aéronefs Bombardier Q-400 de Porter Airlines continuaient leur chemin, l’un vers la rampe et l’autre vers la piste de l’aéroport de Billy Bishop à Toronto, Ontario.

Quelques secondes auparavant, j’observais les deux avions se rapprocher. Ceux-ci étant de même format, il devenait possible d’obtenir un effet spécial. Chaque fraction de seconde comptant lorsque l’on pratique la photographie de rue, j’ai pris plusieurs photos en cascade et choisi celle qui permettait un rapprochement maximal.

Chacun dans sa bulle dans le parc de Willows Beach

Chacun dans sa bulle dans le parc de Willows Beach, Oak Bay, Victoria
Chacun dans sa bulle dans le parc de Willows Beach, Oak Bay, Victoria

Au premier plan à droite, dans le Willows Beach Park de Oak Bay à Victoria, en Colombie-Britannique, il y a un homme totalement dans sa bulle, absorbé par sa lecture. Je l’observe depuis quelques minutes et me demande comment me positionner pour obtenir une photo intéressante.

Puis, soudainement, une bulle, bien réelle cette fois, passe devant l’objectif de la caméra. La bulle se déplace grâce aux efforts d’un enfant qui a pris place à l’intérieur. Tout près, un moniteur surveille la situation pour prévenir les accidents.

La chance doit parfois être au rendez-vous lorsque l’on fait de la photographie de rue. Pour une scène réussie, bien d’autres sont manquées. La fraction de seconde offerte au photographe pour capter une scène sortant de l’ordinaire oblige souvent d’avoir déjà certains paramètres de l’appareil-photo déjà ajustés pour la lumière ambiante et l’usage anticipé.

La photo a été prise avec un appareil-photo plein format Canon 5DSR.

Les joueuses de cartes de Jade Market à Hong-Kong

Le Jade Market à Hong Kong, en 1990

Cette photo d’un groupe de femmes chinoises jouant aux cartes a été prise à l’été 1990 dans Jade Market à Hong Kong, avant que l’île ne soit rétrocédée à la Chine.

La photographie de rue demande que le photographe n’intervienne pas pour procéder à des arrangements qui rendraient une scène artificielle. L’information réelle se trouve dans ce genre de photos. Ces femmes totalement concentrées sur leur jeu offraient une opportunité inespérée de capturer une scène de vie quotidienne, sans artifices.

Il a fallu procéder rapidement pour ne pas qu’une des femmes note l’appareil-photo et ne change d’attitude. Le résultat naturel a ainsi pu être conservé.

La photo a été effectuée au moyen d’un Pentax SF1 muni d’un film pour développement en diapositives.

Un Boeing 747 cargo de Cathay Pacific et le London Eye de Londres

Un Boeing 747 de Cathay Pacific Cargo et le London Eye de Londres en 2015
Un Boeing 747 de Cathay Pacific Cargo et le London Eye de Londres en 2015

La photo ci-dessus demande un très court moment de réflexion avant d’être interprétée correctement. La plupart de ceux qui ont vu cette scène pour la première fois ont immédiatement eu l’impression que l’avion fonçait vers une des capsules du London Eye de Londres.

La photo fait appel à la mémoire des gens quant aux images qu’ils ont déjà vues des centaines de fois lors des attentats du 11 Septembre 2001.

Le Boeing 747 cargo de la compagnie Cathay Pacific était en rapprochement de l’aéroport international de London Heathrow au moment où ma famille et moi-même étions dans une file d’attente pour vivre l’expérience du London Eye , cette fameuse grande roue au cœur de la ville de Londres, au Royaume-Uni.

Plutôt que de saisir une scène très large, ce qui aurait donner une bien meilleure idée de l’échelle des objets et enlevé toute confusion possible, j’ai choisi un plan rapproché, évitant de montrer des références visuelles et laissant au spectateur le soin d’interpréter la scène correctement.

Un des plaisirs de la photographie de rue est de donner une seconde interprétation à ce qui serait normalement une scène quotidienne.

En Colombie-Britannique, les navires sont en sécurité

Un sauveteur s'assure que les bateaux ne couleront pas...
Un sauveteur s’assure que les bateaux ne couleront pas…

Au moment de terminer une grande randonnée autour de Stanley Park, en Colombie-Britannique, j’ai aperçu ce sauveteur bien écrasé dans sa chaise et protégé du soleil par un grand parasol jaune.

Au loin, de nombreux navires étaient ancrés en attendant la marée appropriée pour se rendre jusqu’au Port de Vancouver. Tout dans cette scène était immobile.

Pourtant, la réalité était bien différente car en m’approchant j’ai aperçu devant le sauveteur une grande plage bondée de baigneurs. Le sauveteur devait garder les yeux bien ouverts.

L’interprétation la plus amusante était cependant de rendre la scène la plus tranquille possible, en ne photographiant ni la plage, ni les baigneurs. Cela donnait l’impression que le sauveteur avait la responsabilité d’assurer la sécurité des navires au loin.

En déplaçant légèrement la ligne d’horizon vers le haut pour ne voir que les navires et le sauveteur, le tour était joué. C’est un autre petit plaisir qu’offre la photographie de rue.

Pour d’autres photographies de rue affichées sur mon site, cliquez sur le lien suivant:

Photographie de rue en Colombie-Britannique: le floriste.

Photographie de rue: le floriste
Photographie de rue: le floriste

La marijuana deviendra probablement légale au Canada en 2018. Pour l’instant, elle est donc toujours considérée comme une substance illégale par les autorités canadiennes.

Dans la photo ci-dessus, un revendeur de « plantes », improvisé « floriste », n’hésite pas à annoncer son commerce en Colombie-Britannique. Le « floriste » altère ainsi la réalité jusqu’à ce qu’elle le satisfasse.

Le « floriste » ci-dessus procède de la même façon que Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche, qui donne de nouvelles significations aux mots lors de certaines conférences de presse pour réussir à donner du sens à certaines promesses électorales de Donald Trump.

La photographie de rue est souvent non planifiée, comme c’est le cas ici. Par chance j’avais avec moi ce qu’il faut pour capturer la camionnette avant qu’elle ne s’éloigne trop.

Photographie de rue à Montréal: un musicien extra-terrestre

Photographie de rue: un extra-terrestre musicien
Photographie de rue: un extra-terrestre musicien

À court de musiciens de talent, cette fanfare militaire s’est finalement résolue à inclure un extra-terrestre dans son orchestre en espérant qu’il passerait inaperçu. Il est cependant trahi par ses yeux et sa dentition.

Photographie de rue à Toronto: toucher la tour CN

La photographie du rue et la tour CN, Toronto 2016
La photographie du rue et la tour CN, Toronto 2016

En marchant à Toronto, je suis passé près du centre sportif Rogers, au-dessus duquel trône une immense œuvre d’art. Un des personnages de cette œuvre pointe droit devant lui avec son index. La tour CN n’étant pas loin, je n’ai pu résister à une composition facile mais efficace. La photographie de rue offre la façon la plus rapide de toucher le sommet de cette fameuse tour…

Photographie de rue à Québec: un logement à louer à ne pas manquer

Photographie de rue: une opportunité de location à ne pas manquer
Photographie de rue: une opportunité de location à ne pas manquer

Logement à louer : le locataire bénéficie d’un escalier en spirale d’époque en fer forgé peint de multiples couleurs. Soucieux de préserver l’environnement, le propriétaire a utilisé le bois comme matériau pour assurer la solidité de la structure. Le plancher du deuxième étage utilise également des planches de bois de différents types, suivant ainsi la mode architecturale contemporaine. La façade du bâtiment est placardée pour assurer votre vie privée de même que votre sécurité. Tous ces avantages pour un prix difficile à battre. Appelez sans tarder!

Photographie de rue à Québec: la police et le Dunkin Donuts

Police de Québec au Sommet de la francophonie, 2008.
Police de Québec au Sommet de la francophonie, 2008.

Depuis longtemps, la rumeur veut que les policiers ne dédaignent pas faire des arrêts aux restaurants Dunkin Donuts et Tim Hortons pour s’offrir des pauses « beigne et café ». Cette photo prise à Québec semble confirmer la rumeur. Il n’y a pas assez de stationnement devant le restaurant pour pouvoir accommoder toutes les motos l’une à côté de l’autre…

En fait, c’est une pure coïncidence qui a permis cette photo. Lors du Sommet de la Francophonie à Québec, beaucoup de policiers à moto devaient se stationner près de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec en attendant les voitures officielles des dignitaires provenant de plusieurs parties du globe. Ils avaient choisi le stationnement du Dunkin Donuts local pour sa proximité. Les apparences sont parfois trompeuses…mais c’est ce dont profite la photographie de rue.

Photographie de rue en Suisse: à chacun sa moto!

Photographie de rue: un style de moto pour chaque personne et pour chaque âge!
Photographie de rue: un style de moto pour chaque personne et pour chaque âge!

Il y a un style de motocyclette sportive pour chaque personne et ces deux voyageurs semblent avoir trouvé le modèle qui leur plairait le plus s’il était possible de retourner quelques années en arrière. La photographie de rue a été prise dans la Grimsell Pass, en Suisse, en juillet 2013. Même en été, les conducteurs doivent vérifier si cet endroit est déneigé avant de s’y aventurer…

Photographie de rue aux États-Unis

Disney World, Floride 2011.
Disney World, Floride 2011.

Dans un parc d’attraction des États-Unis, ce couple de vacanciers a capté mon attention, surtout à cause des tabourets à motif d’animal mis à leur disposition. Quand la faim tenaille les touristes, ils sautent sur les premières places disponibles et c’est tant mieux pour la photographie de rue!

Photographie de rue à Londres

Discussion entre un policier de Londres, Royaume-Uni, et un piéton 2015
Discussion entre un policier de Londres, Royaume-Uni, et un piéton 2015

Il est essentiel de toujours avoir avec soi un appareil-photo pour profiter au maximum des rares opportunités et coïncidences qu’offre la vie quotidienne. Cela est de plus en plus possible avec la miniaturisation des appareils et la popularité des téléphones intelligents.

La photographie de rue ci-haut que j’ai prise à Londres en 2015 donne un bon exemple d’un sujet éphémère qu’un photographe de rue ne doit pas rater.

Un policier posté devant une ambassade discute tranquillement avec un citoyen. Une situation normalement anodine mais qui est soudainement rendue plus intéressante par les différences physiques et la pose détendue que prennent les deux interlocuteurs. De plus, les deux adoptent sensiblement la même pose et portent également les mêmes couleurs. Ici, la couleur de peau n’est pas le sujet dominant mais ajoute certainement de l’intérêt.

Quand on parle de contrastes en photographie, cette photo en donne un bon exemple.

Photographie de rue à Toronto, Ontario

Photographie de rue à Toronto: l'amour au premier coup d'oeil!
Photographie de rue à Toronto: l’amour au premier coup d’oeil!

Au hasard des promenades faites dans les rues d’une grande ville comme Toronto, en Ontario, il est fréquent de tomber sur des graffitis qui méritent une attention spéciale, spécialement lorsqu’il ne s’agit que de se déplacer de quelques mètres pour créer un nouvel effet imprévu.

En prenant position de telle sorte que l’animal enragé soit collé contre la voiture, une nouvelle tension est créée. La voiture est maintenant entre un animal assez peu sympathique et un panneau indiquant clairement qu’il s’agit d’une zone de remorquage.

Ce sont les petits jeux permis avec la photographie de rue, car tout est question de positionnement. Il faut cependant respecter le principe de ne pas déplacer un objet ou demander à une personne de prendre une pose artificielle visant à obtenir l’effet désiré. C’est le photographe qui doit se déplacer pour créer l’effet voulu.

La photo a été prise avec un appareil-photo Canon 5D MKII.

Photographie de rue à Toronto, Ontario

De graffiti et de poubelles

De graffitis et de poubelles à Toronto
De graffitis et de poubelles à Toronto

Cette femme sur le mur semble ennuyée par la senteur s’échappant des bacs verts qui ont été placés juste sous son nez. Si au moins quelqu’un avait pensé de fermer le couvercle…

Un vélo en sécurité…ou presque.

Photographie de rue à Toronto: ce qui reste d'un vélo qui était cadenassé.
Photographie de rue à Toronto: ce qui reste d’un vélo qui était cadenassé.

Il y a deux versions possibles pour cette photographie de rue prise à Toronto en 2016 : la version positive, qui montre que les gens barrent leur vélo morceau par morceau. Cela prend beaucoup plus de temps mais au moins le vélo est en sécurité.

L’autre version, moins positive, représente ce qui reste du vélo qu’on a barré par la roue avant seulement…

Photographie de rue dans le Vieux-Québec

Dans le Vieux-Québec, ce mannequin semble être attaqué par une guêpe qui avance lentement le long de la vitrine d’un magasin. La situation était suffisamment vraisemblable pour mériter une photo!

Photographie de rue: mannequin attaqué
Photographie de rue: mannequin attaqué

Photographie de rue à Genève

Photographie de rue à Genève : les grosses roues sont pour les enfants
Photographie de rue à Genève : les grosses roues sont pour les enfants

La photographie de rue nécessite d’avoir toujours avec soi un appareil-photo de façon à ne manquer aucune opportunité. Au moment où je regardais un petit garçon assis sur son tricycle à grosses roues, son exact opposé est passé en trombe devant moi sur sa trottinette à petites roues. Je n’ai eu que quelques secondes pour prendre la photo pour la comparaison!

Photographie de rue à Glasgow, Écosse

La photographie de rue compte en autres sur le hasard pour capter des scènes inusitées sur le vif. En Écosse, dans le centre-ville de Glasgow, j’ai vu ce piéton qui finissait de traverser la rue d’une façon différente. Le fait qu’il se trouve sous deux panneaux de signalisation interdisant de virer à gauche et virer à droite rendait la scène amusante. On aurait dit qu’il ne savait plus comment se positionner pour obéir aux règlements municipaux et continuer son chemin!

Photographie de rue: des panneaux de signalisation de Glasgow semblent confondre un piéton
Photographie de rue: des panneaux de signalisation de Glasgow semblent confondre un piéton

Photographie de rue: des univers parallèles à Québec

Photographie de rue: univers parallèles dans la Ville de Québec
Photographie de rue: univers parallèles dans la Ville de Québec

Cette photo a été prise en mai 2015 à Québec. La décoration de la vitrine est étonnante en elle-même, avec cet humanoïde bizarre flottant en silence et la bouteille de verre au premier plan.

Mais, la vitrine prise de face n’aurait offert qu’une photo intrigante, sans plus. En photographiant plutôt par le côté, plusieurs autres dimensions pouvaient être intégrés pour accroître l’effet final.

1. Par la vitre de côté, le photographe peut ajouter la réaction des passants, s’il est assez patient pour attendre les bonnes personnes.

2. De multiples reflets des deux vitres se fondent dans le ciel.

3. L’architecture ancienne des vieux bâtiments de l’autre côté de la rue offre un contraste assez surprenant avec la modernité du sujet principal.

4. L’œil visitant naturellement une photo de gauche à droite, la tête du sujet a été positionnée dans le coin supérieur droit. Le spectateur s’arrête à la tête et suit la tignasse bleue du personnage pour arriver aux deux passantes et à leur réaction. Par la suite, la boucle reprend.

5. L’élément orange face au personnage offre une possibilité de contraste de couleur complémentaire orange-bleu qui n’est pas à négliger pour l’impact visuel.

6. Enfin, les ligne convergentes augmente l’effet de profondeur et l’impact visuel.

Bref une photo qui aurait pu, avec le même sujet, être plus ordinaire si elle avait été prise de face seulement, à partir de la rue. L’objectif fixe utilisé était un Canon 14mm 2.8L.

Photographie de rue: le livreur

Sur les genoux, il aurait pu entrer dans l'épicerie avec une boîte de plus.
Sur les genoux, il aurait pu entrer dans l’épicerie avec une boîte de plus.

Le livreur ci-dessus évite les voyages inutiles en transportant une pile de boîtes si haute qu’il a peine à passer la porte de l’épicerie St-Olivier du quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec. Il aurait pu ajouter encore une boîte sur la pile, mais il aurait dû entrer dans l’établissement à genoux. On n’en demande pas tant…

Des scènes de ce genre nourrissent la photographie de rue, qui exige du photographe qu’il se tienne prêt à capter des situations éphémères. Le temps accordé aux réglages de l’appareil-photo est réduit au minimum. Il arrive même que l’on photographie sans regarder dans le viseur en espérant avoir saisi l’essentiel.

C’est le cas de la scène ci-dessus. Je venais de me stationner dans le secteur et sortais de la voiture avec l’appareil-photo encore au fond du sac à dos. De l’autre côté de la rue, un livreur marchait avec une pile de boîtes plus haute que lui. Dans quelques secondes il serait dans l’établissement, si la pile ne s’effondrait pas en accrochant le haut du cadrage de porte.

Pour capturer la scène et gagner en rapidité, il fallait sortir l’appareil-photo du sac avec ses réglages préétablis en fonction de la photographie de rue et déclencher sans prendre le temps de s’assurer que le sujet était bien capté.

Le seul fait de regarder dans le viseur pour cadrer parfaitement aurait demandé un délai supplémentaire de quelques secondes et suffi à gâcher la scène, car en l’absence du livreur, il n’y a que l’homme qui tient la porte qui serait apparu sur la photo. Et on comprend qu’il n’est pas le sujet principal. Il est bien aimable de tenir la porte (c’est le moins qu’il puisse faire), mais à part le fait qu’il semble avoir un bas de contention blanc sur la jambe gauche (à cause du soleil), il était depuis le début le sujet secondaire…